A Amance, salle du Petit Mont, le 23 janvier 2014 à 19 heures.
Trois parties :
Assemblée générale statutaire
Conférence "une comète est passée"
Séance de dédicace par les auteurs du livre "Amance en Lorraine"
Blog dédié au livre "Amance en Lorraine". Toutes les informations sur le livre, les compléments en ligne, etc.
lundi 23 décembre 2013
samedi 23 novembre 2013
Présentation à la presse et aux amis de l'ouvrage "Amance en Lorraine, dix siècles d'histoire(s)"
La présentation a été faite le 22 novembre 2013, devant une assistance amicale, sous la présidence de M. Raphaël Bartolt, préfet de Meurthe-et-Moselle.
De gauche à droite : Pascal Leporé, président de l'association "Les amis du lavoir d'Amance", éditeur de l'ouvrage; Michel Monzain, co-auteur; Joëlle Larcan, épouse du professeur Alain Larcan, co-auteur disparu le 10 mai 2012, Raphaël Bartolt, préfet de Meurthe-et-Moselle; François Munier et Pierre Barroyer, co-auteurs. Philippe Tisserant, co-auteur, était excusé.
De gauche à droite : Pascal Leporé, président de l'association "Les amis du lavoir d'Amance", éditeur de l'ouvrage; Michel Monzain, co-auteur; Joëlle Larcan, épouse du professeur Alain Larcan, co-auteur disparu le 10 mai 2012, Raphaël Bartolt, préfet de Meurthe-et-Moselle; François Munier et Pierre Barroyer, co-auteurs. Philippe Tisserant, co-auteur, était excusé.
mercredi 20 novembre 2013
Présentation du livre "Amance en Lorraine, dix siècles d'histoire(s)" le 22 novembre 2013 à Nancy
L’association
« Les amis du lavoir d’Amance » présente le
livre « Amance en Lorraine, dix siècles d’Histoire
(s) », le 22 novembre à 17 h dans le salon d'honneur de la
préfecture de Meurthe et Moselle, 1 rue du Préfet Claude Érignac à
Nancy. Monsieur Raphaël Bartolt, Préfet de Meurthe et Moselle,
présidera cette manifestation.
Amance
est aujourd’hui un village de 308 habitants, perché et resserré
autour du tertre de son ancien château à une quinzaine de
kilomètres au nord-est de Nancy. Pourtant Amance aurait été,
d’après la tradition orale à son sujet, une des plus anciennes
villes de Lorraine, célèbre alors même que Nancy n'était que
marécages.
Voulant
aller au-delà de cette réputation, les auteurs de cet ouvrage,
Pierre Barroyer, le Professeur Alain Larcan, Michel Monzain, François
Munier et Philippe Tisserant ont mené pendant quatre années un
considérable travail collectif de recherche, de documentation et de
rédaction. Ils sont allés au-devant des témoignages du passé, ont
su débusquer les faits méconnus et détruire les idées reçues.
Cette
production a été relue par les professeurs d’université
Jean-Pierre Husson, géographe et Gérard Giuliato, spécialiste de
l’histoire médiévale, qui en a rédigé la préface.
L’édition
de cet ouvrage a été possible grâce à une prévente de près de
520 ouvrages par souscription, et le soutien de nombreux donateurs.
L’association
« Les amis du lavoir d’Amance » est née en 2003 et
compte aujourd’hui 61 membres. Elle mène depuis sa création une
action continue en faveur du patrimoine et de l’intérêt général.
Cette action s’est traduite au fil des années par la restauration
du lavoir d’Amance, l’édification d’un monument commémoratif
de la bataille du Grand Couronné le long de la Voie Verte à la
Bouzule, ainsi que l’organisation de nombreuses conférences et
manifestations.
lundi 18 novembre 2013
vendredi 15 novembre 2013
Chapitre 4. La Seigneurie et la prévôté d'Amance. Annexe 1. Les prévôts connus d'Amance
Chapitre 4. La seigneurie et prévôté d'Amance
Annexe 1. Les prévôts connus d'Amance.
Nous mentionnons
ici les prévôts dont les noms apparaissent et les textes qui les
citent:
Hanus Olry, cité
en 1415 dans une charte concernant l'exercice de la Justice à
Salonnes 1.
Thiriet Trabreze
ou Trabreize cité en 1530 dans les comptes du receveur pour un
règlement de frais d'une exécution criminelle2.
On
suppose qu'il a ensuite exercé d'autres fonctions au service du duc.
On retrouve un Thiriet Trabreize exerçant une fonction de gruyer
d'Amance en 1540, puis de maître échevin à Nancy en 1547.
Il encore fondateur d'une
chapelle en l'église de Bouxières-aux-Chênes en 15533.
Il s'agit probablement du même
personnage qui illustre le fait que les fonctionnaires ducaux
savaient s'adapter aux opportunités.
On observe par ailleurs qu'un Thiriet
Trabaise, figure à la liste des tabellions d'Amance de 1508 à 1552.
Il s'agit probablement du même personnage dans une autre fonction.
On
suppose qu'il a ensuite exercé d'autres fonctions au service du duc.
On retrouve un Thiriet Trabreize exerçant une fonction de gruyer
d'Amance en 1540, puis de maître échevin à Nancy en 1547.
Il
encore aussi fondateur d'une chapelle en l'église de
Bouxières-aux-Chênes en 15534.
Il
s'agit probablement du même personnage qui illustre le fait que les
fonctionnaires ducaux savaient s'adapter aux opportunités.
Colas Willaume en
15486.
Bastien Mathis en
15527.
Nicolas Jacquot
le vieux prévôt jusqu'en 1580. Il est remplacé à cette date par
son fils Nicolas9.
Nicolas Jacquot
le jeune à partir de 1580.
André Brigeot –
Receveur et prévôt d'Amance, contrôleur des recettes et gruyer,
annobli en 1608. Il entra en fonction avant 1609, et resta en
exercice jusqu'en 163110.
Louis Brigeot son
fils, succéda à son père André Brigeot dans toutes ses fonctions
en 163111.
André Brigeot II
son second fils, nommé capitaine et prévôt d'Amance en 1660 en
remplacement de ses frères décédés. Louis Brigeot était donc
décédé à cette date12
13.
1664 Fonction
remplie par Claude Arnault, lieutenant de prévôt, résidant à
Laître14.
1665 Fonction
remplie par Antoine de Moing, capitaine major de Nancy, capitaine et
prévôt d'Amance15.
Après 1665-1687-
François Hanus – prévôt et maître échevin d'Amance décédé
en 1687 à Nancy à l'âge de 36 ans et inhumé à Amance16.
Après 1687-1694
– Charles Dupont - prévôt et juge royal inhumé en l'église
d'Amance en 169417.
Claude Eythier –
Prévôt, gruyer et greffier d'Amance, inhumé en l’église
d'Amance en 04 août 172118.
1
Lepage1853 Volume 2 p. 508 , 510
2
Comptes du receveur ADMM B 2101
3
Lepage 1853 - p. 185 – 189
4
Lepage 1853 article Bouxières-aux-Chênes - p. 185 – 189
5
Comptes du receveur ADMM B 2104
6
Comptes du receveur ADMM B 2241
7
Comptes du receveur ADMM B 2110
8
Comptes du receveur ADMM B 2119
9
Lettres patentes du duc Charles III ADMM B49 fo 65
10
Détails sur André Brigeot au chapitre 10 : « Les
personnages qui ont fait la ville d'Amance (ancien régime) »
11
Lettres patentes du duc Charles IV ADMM – B107 fo 196-198
12
Lettres patentes du duc Charles IV ADMM B 111 – fo 22-23
13
On trouve mention d'un de Sainte Croix prévôt à Amance dans les
comptes du receveur de l'année 1656 (ADMM B 2226). S'il a rempli la
fonction de prévôt, ce ne peut être qu'un intérim dans la
succession des Brigeot. Un de la Sainte Croix a aussi été
substitut du procureur en 1664, il figure à la liste des résidents
non taxables, et un Jean -Jacques-Chrisosthome de Sainte Croix a été
inhumé en l'église d'Amance en 1686. Il est appelé substitut du
procureur général de la prévôté et office d'Amance. Il peut
s'agir de la même personne ou d'un proche. (Léon Germain - étude
sur l'église d'Amance 1884)
14
Comptes du receveur – ADMM B 2228
15
Comptes du receveur – ADMM B 2229
16
Germain 1899
17
Germain 1899
18
Germain 1899
Chapitre 4. La seigneurie et la prévôté d'Amance : Annexe 2. Les receveurs identifiés d'Amance
Les
receveurs sont connus par les documents comptables qu'ils fournissent
à la chambre des Comptes de Lorraine, les lettres patente de
nomination existent pour quelques uns.
Vers
1480
|
Jean
Gerlet (père)
|
1487
- 1492
|
Jean
Petitpain et Jean Gerlet
|
1492
- 1506
|
Jean
Gerlet
|
1506
|
Etienne
de la Rose (il était simultanément « maire » de
Réméréville)
|
1507
- 1513
|
Aubertin
Maselin – receveur d'Amance et maire de Réméréville
|
1513
- 1527
|
Petitjean
|
1528
- 1535
|
Jean
de Vaubecourt qui devient ensuite Jean de Bardit de Vaubecourt
|
1538
- 1556
|
Nicolas
Jacquot
|
1561
- 1565
|
François
Lescarmousier
|
1567
- 1570
|
Nicolas
Jacquot
|
1571
- 1585
|
Nicolas
Jacquot le jeune
|
1586
- 1587
|
Houillon
Jacquot
|
-1588
|
Judith
Salonne veuve de Houillon Jacquot
|
1588
– 1611
|
Jean
Dattel
|
1611
- 1655
|
François
Dattel
|
1650
- 1652
|
Jean
Dattel autorisé d'aider son père dans ses fonctions de receveur
|
1656
- 1660
|
le
Sieur de Mazerulles
|
1661
- 1665
|
François
Seurot
|
1666
-1709
|
probablement
François Seurot
|
1709
?- 1721
|
Joseph
Bernel
|
Chapitre 4. La seigneurie et la prévôté d'Amance. Annexe 3 : Bourgeoisie de chambre et bourgeoisie de marche.
La seigneurie et la prévôté d'Amance Annexe 3 – Bourgeoisie de chambre et bourgeoisie de marche.
Le
receveur d'Amance percevait une taxe de « bourgeoisie de
chambre » . On en trouve régulièrement mention dans ses
comptes:
- en 1510: quittance d'un cens du par un individu d'Amance pour bourgeoisie de chambre1.
- en 1521 : somme payée par un individu d'Amance pour la « franchise de bourgeoisie de chambre à lui accordée par le duc2 ».
- en 1529 – 1535: Sens dû à un individu à cause de bourgeoisie de chambre3.
- en 1568 : cotisation des bourgeois de chambre4.
La
nature de cette taxe n'est pas précisée, et il faut rechercher dans
l'administration des autres villes, des éléments d'explication.
Elle
présente certainement des analogies avec le « droit de
bourgeoisie » ou le « droit de cité » appliqué en
d'autres lieux. Au Moyen-Âge, s'installer dans une ville comme la
quitter nécessitait une autorisation du seigneur du lieu. Le statut
de bourgeois n'était obtenu qu'après un certain temps de résidence
ou après l'acquittement d'un droit: le « droit de
bourgeoisie ».
On
en trouve par exemple, dans l'histoire de la ville de Bayon, une
application lorraine de cette pratique. Il n'était pas permis de
venir résider en ce lieu, « de
tenir maison, chambre
ou boutique »
pour y exercer une activité sans le consentement du seigneur ou de
ses officiers. Le nouveau résident devait acquitter à l'entrée de
la ville une somme de 50 francs (en 1694) revenant pour moitié au
seigneur et pour moitié à la communauté5.
Il
semblerait que dans le cas d'Amance cette taxe n'était pas une taxe
d'installation mais plutôt une redevance annuelle.
Il
existait aussi dans la prévôté une «bourgeoisie de marche » et
une taxe associée.
Le
prévôt des marches, basé à Château-Salins avait pour mission de
gérer et taxer les immigrants venant s'établir sur les terres du
duc, et inversement les émigrants quittant le duché. On appelait
ces immigrants enregistrés « bourgeois de marche ». Ce prévôt,
dont la fonction préfigurait la police aux frontières, commandait
une troupe de 100 hommes. Un de ces prévôts s'appelait, en 1542,
Jean Waltrin. Cette fonction fut supprimée en
15556.
1
Comptes du receveur ADMM B 2091
2
Comptes du receveur ADMM B 2096
3
Comptes du receveur ADMM B 2099
4
Comptes du receveur ADMM B 2117
5
Quintard p. 36
6
Lepage 1843 2ème partie p111
jeudi 14 novembre 2013
Chapitre 5. La ville médiévale d'Amance. Une ville à la campagne. Annexe 1 : Les campagnes de Charles le Téméraire
5.16 Annexe I – Amance pendant les campagnes de Charles le Téméraire en Lorraine – Analyse contradictoire des témoignages
Les
places forte de Lorraine ont été l'objet d'une partie d'échecs,
entre Lorrains et Bourguignons entre 1473 et 1477. Les informations
sur Amance pendant cette période sont fragmentaires et partiellement
contradictoires, et sa position dans le conflit exige des
investigations fouillées.
Tout
d'abord, Amance pourrait avoir été cédé aux Bourguignons dès
1473.
Selon
Michel Parisse, Charles le Téméraire aurait obtenu à cette date,
l'utilisation des châteaux d'Épinal, Darney, et Neufchatel
(Neufchâteau ?) au sud et de Amance et Prény au centre pour
permettre le passage entre ses possessions du nord (Flandres,
Brabant, Luxembourg et Pays Bas) et du sud (Bourgogne et
Franche-Comté 1).
On
lit également dans l'histoire du château de Frouard2,
que Charles le Téméraire aurait
obtenu en 1473 l'autorisation de traverser le pays lorrain pour
transférer la dépouille de son père des Pays-Bas à sa capitale
Dijon. Il visita à cette occasion le château de Frouard (peut-être
aussi Amance ? le texte ne le précise pas) et plaça des garnisons
dans les places d'Amance, Épinal, Charmes et Darney.
Selon
ces sources, les Bourguignons semblent donc bien avoir occupé Amance
dès 1473.
Selon
d'autres historiens, il n'en est rien, au moins jusqu'en 1475. Après
avoir revendiqué la possession d'Amance en 1473, en même temps que
celles d'Épinal, Darney et Neufchâteau, le duc de Bourgogne aurait
finalement renoncé à cette place et porté son choix sur Prény,
position contrôlant directement la vallée de la Moselle. C'est la
version de Dom Augustin Calmet entre autres, qui retient que Charles
le Téméraire, après avoir revendiqué Amance aurait finalement
retenu Prény, forteresse plus moderne et directement placée sur
l'axe mosellan.
Christian
Pfister, historien de Nancy, va dans le même sens. Il conclut que
les places qui avaient été concédées au duc de Bourgogne en 1473,
étaient Darney, Dompaire, Épinal, Charmes et Amance. Mais
finalement Dompaire et Amance auraient été remplacées par
Neufchâteau et Prény 3.
La
sélection de documents historiques présentée par Jean Schneider
sur les relations entre Lorraine et Bourgogne dans la période 1473 –
1478 permet, selon nous, de trancher le débat.
Les
capitaines nommés pour commander les places concédées à Charles
le Téméraire y sont cités: André de Haraucourt pour Darney,
Jacques de Salm pour Épinal, Gaspard de Raville pour Charmes, le
prévôt Pierre Thiebaut pour Dompaire et le
prévôt Thiriet pour Amance4.
Amance
avait donc bien été cédée aux Bourguignons dès 1473.
Deux
ans plus tard, René II ayant renversé ses alliances, Charles le
Téméraire envahit la Lorraine et assiégea Nancy. Amance était
toujours restée dans le camp bourguignon, ou avait été réoccupée
comme l'indique l'épisode du convoi de bétail envoyé par les
Bourguignons à leurs alliés messins et interceptés par des
habitants de Thézey (sans doute Thézey-Saint-Martin). Ce troupeau
de 120 bêtes était conduit par des «gens
d'Amance » « qui avaient
été requis pour l'encadrer5. »
La
ville de Nancy, occupée une première fois en 1475, s'était ensuite
révoltée et avait chassé ses occupants. Les Bourguignons ont sans
doute évacué Amance quelques temps également, pour revenir peu
après assiéger à nouveau Nancy. Pendant ce temps le duc René II
était allé chercher des renforts chez ses alliés suisses et
alsaciens, pendant qu'une petite troupe lorraine, basée à
Gondreville harcelait les Bourguignons cantonnés autour de
Rosières-aux-Salines.
Plusieurs
coups de main furent organisés par les Lorrains. Parmi ces coups de
main figurait le projet d'investir Amance. Un texte précise
« trois citoyens courageux, Jean Harnerat, Richard fils de Jean du
Chatel et Regnault le Marechal avaient décidé d'introduire de nuit,
dans la ville, quelques capitaines de René II. Regnault alla au
devant d'eux pour leur servir de guide, mais il ne trouva pas au
rendez vous les deux conjurés. La tentative avait été découverte,
et les deux malheureux restés dans Amance furent exécutés, leurs
biens vendus. René II accorda plus tard aux veuves de Jean Harnerat
et de Richard du Chatel l'exemption de toute taille et subvention; il
accorda les mêmes privilèges à Regnault le Maréchal qui avait
« tout perdu fors son corps6 ».
Les
Bourguignons occupaient donc bien Amance à la fin de 1476, et le
château put être mis à disposition du roi Alphonse V, roi de
Portugal, qui venait visiter Charles le Téméraire, quelques jours
avant la bataille de Nancy. L'histoire de cette ville nous renseigne
en effet sur les démarches entreprises par Alphonse V, qui
ambitionnait le trône de Castille, et recherchait des appuis. Après
avoir rendu visite à Louis XI sans succès, il vint rencontrer
Charles le Téméraire, avec l'idée de se faire valoir en le
réconciliant avec Louis XI.
Il
fit donc le voyage de Nancy et vint loger le 29 décembre au château
d'Amance, puis se rendit à la tente de Charles le Téméraire qui
faisait le siège de Nancy.
Celui
ci « le régala de vins et
d'épices » selon l'expression
des historiens, mais ne voulut entendre parler de paix. Finalement
Alphonse V se retira à Amance, et de là regagna Nomeny. Quelques
jours après, le 5 janvier, se déroulait la bataille de Nancy où
les Bourguignons furent écrasés par les Lorrains et leurs alliés.
Les Bourguignons survivants tentèrent de fuir par le pont de
Bouxières-aux-Dames sur la Meurthe et y furent attaqués par un
détachement des mercenaires payés par les Bourguignons, qui tenait
le château de Condé (Custines). Leur capitaine, Campo Basso avait
changé de camp. Beaucoup se noyèrent, d'autres furent rattrapés,
dit le récit, en tentant de regagner Condé ou les hauteurs
d'Amance.
Un
autre personnage local s'illustra à cette occasion: Il s'agit du
messager Jean Huin de Laneuvelotte, qui réussit à franchir les
lignes bourguignonnes pendant le siège de Nancy, et apporta aux
assiégés la nouvelle de l'arrivée des renforts lorrains, ce qui
les aida à tenir bon quelques semaines de plus. Jean Huin reçu du
duc l'affranchissement de toute taxe7.
1
Parisse 1990 p. 221
2
DEZAVELLE (Emile). Notice historique sur Frouard Nancy, R.
Poncelet, 1932, 140 p
3
Pfister tome I p. 389
4
SCHNEIDER (Jean). Lorraine et Bourgogne (1473-1478). Choix de
documents: 1473-1478, Nancy, Presses universitaires de Nancy,
1982, 283 p. p. 29 nota 2
5
SCHNEIDER (Jean). op. cit. p. 104 nota 2
6
Pfister p. 443 -444
7
Pfister tome I p. 443-446
Chapitre 5. La ville médiévale d'Amance. Une ville à la campagne. Annexe 2. La Charte de Beaumont.
5.17 Annexe II – La charte de Beaumont – version Henri Lepage.
Amance
compta parmi les premières cités lorraines à bénéficier d'une
telle charte. La « loi de Beaumont » a souvent servi de
modèle pour l'établissement de nouvelles chartes, mais n'est pas la
seule. On rencontrait également en Lorraine, la charte de Stenay.
Toutefois la charte de Stenay pourrait simplement être une des
premières chartes inspirée de celle de Beaumont. Elle pourrait
ensuite avoir été utilisée comme modèle pour d'autres chartes et
leur avoir donné son nom1.
Seule
une poignée de villes de la région disposait à cette époque d'un
tel statut. Liverdun reçut en précurseur une première charte en
1178, accordée par l'évêque de Toul, puis une franchise complète
par des chartes de 1202 et 13372.
Mirecourt (alors sur les terres de l'évêque de Toul) bénéficia de
cette charte en 1234, puis Neufchâteau (en duché de Lorraine) en
12563.
Dans
le duché de Lorraine également, Frouard fut affranchi à la loi de
Beaumont dès 12554.
Dans
le duché de Bar, Morville-sur-Seille fut mis à la loi de Beaumont
en 1232, Mousson et Blénod-lès-Pont-à-Mousson à la loi de Stenay
en 12615.
De même, Saxon-Sion, dans le comté de Vaudémont passa en 1261 à
la coutume de Stenay6.
D'autres
villes, pourtant importantes à cette époque, ne bénéficièrent
d'une charte que beaucoup plus tard, par exemple la ville épiscopale
de Toul en 1306, et Vézelize, capitale des comtes de Vaudémont en
13447.
1
Lepage 1843 1ere partie p. 15
2
Lepage 1843 2ème partie p. 305
3
Selon G Morizet, Mirecourt fut affranchi dès 1231 – Morizet p. 25
4
Joanne
5
Lepage 1843 2ème partie p. 395
6
Lepage 1843 2ème partie p. 540
7
Lepage 1843
2ème partie p. 561,599
Chapitre 5. La ville médiévale d'Amance. Une ville à la campagne. Annexe 3 : La compagnie d'arbalétriers.
5.18 Annexe III -- La compagnie d'arbalétriers
Il
est probable que cette garnison se trouvait renforcée, en cas de
conflit, par une compagnie de volontaires formés et entraînés, les
arbalétriers d'Amance.
La
présence d'une compagnie d'arbalétriers volontaires est clairement
établie à Amance pendant près de deux siècles. Ces arbalétriers
sont cités dans de nombreux documents.
Les
comptes du receveur général de Lorraine font état dès 1514 d'une
somme payée pour le louage d'un char pour conduire des bagues1
des arbalétriers d'Amance2. ».
La
fonction exacte de cette compagnie n'est pas clairement affichée
dans les documents connus sur Amance. Pour l'imaginer il faut faire
appel à la description qui en est donnée pour d'autres villes.
Dans
sa communication sur les arbalétriers d'Amance et de Saint-Mihiel, M
de Souhesmes attribue à ces compagnies le rôle d'une milice
mobilisable à tout moment par le duc3.
On imagine que la compagnie des arbalétriers d'Amance était
également, et en premier lieu, disponible pour la défense de la
ville sous le commandement du « capitaine » d'Amance, lequel
agissait au nom du duc.
Des
compagnies d'arbalétriers existaient dès le début du XVème
siècle.
La compagnie des arbalétriers de Gondreville par exemple avait été
crée en 14284.
La création ou le développement de
ces compagnies avait été encouragée par le duc Charles III. Les
troupes permanentes du duché étaient très peu nombreuses, et,
après la disparition de la chevalerie, il fallait faire appel, en
cas de conflit, aux contingents peu formés envoyées par les vassaux
du duc, aux bourgeois et surtout à des mercenaires. Les places
fortes ne disposaient pas de garnison en temps de paix et les
bourgeois devaient assurer eux même la garde des portes et des
murailles5.
Les compagnies d'arbalétriers
constituaient un réseau de volontaires motivés, organisés et
entraînés.
Ces
arbalétriers n'étaient pas issus de n'importe quel milieu, mais
constituaient de fait un groupe social à part, entre les nobles et
la population commune. Ils n'étaient pas soumis à la contribution
de l'aide dite de la Saint-Rémy, mais bénéficiaient d'un régime
fiscal plus avantageux. Ils étaient également exemptés de corvées.
A Amance, en 1579, les 14 arbalétriers versaient une taxe qui leur
était spécifique, alors qu'à Gondreville, les arbalétriers qui
étaient au nombre de 10 étaient même totalement exemptés de
taille6.
Des
compagnies pouvaient être recrutées au siège des prévôtés mais
aussi dans de simples villages: Morville-lès-Vic hébergeait une
compagnie forte de 4 à 6 arbalétriers7.
Le
rôle de telles compagnies est décrit à Blénod-lès-Toul par
exemple. Ses mêmes membres initialement appelés les prud'hommes
devinrent ultérieurement les arbalétriers. Ils étaient au nombre
de 12 et composaient la police locale. Ils étaient issus des
familles les plus distinguées et assuraient pour certaines
cérémonies une garde d'honneur.
On
peut suivre l'évolution de la compagnie d'arbalétriers d'Amance par
la rubrique qui les concerne dans chaque dénombrement des conduits
publié par le receveur8.
On
en compte par exemple 11 en 1529, 10 en 1574, 14 en 1579 dans l'étude
de M. de Souhesmes, 12 en 1586 et 8 en 1608, à la veille de la
Guerre de Trente Ans. Par contre ils ne sont plus mentionnés dans
les comptes au delà de cette date. Les chiffres disponibles du
receveur correspondent en général aux arbalétriers résidant sur
le ban d'Amance, soit à Laître, soit à Amance. La liste de M de
Souhesmes inclut des arbalétriers de Laneuvelotte, d'où un nombre
plus élevé9.
Parmi
les exemples connus et documentés, la compagnie d'arbalétriers
d'Amance aurait eu l'effectif le plus important parmi les villes de
Lorraine.
Les
arbalétriers d'Amance portaient haut leur titre. Lors des
interrogatoires des procès de de sorcelleries, plusieurs des témoins
cités donnent comme profession « arbalétrier » .
L'aspiration
aristocratique se retrouvait aussi dans le titre de gentilhomme,
revendiqué par les membres de cette compagnie. Ils avaient
finalement obtenu la reconnaissance d'une quasi noblesse lors du
recensement de Ligier Richier en 1579, reconnaissance qui avait été
refusée à leurs homologues de Saint-Mihiel.
Ils
constituaient un milieu très fermé et se recrutaient dans un petit
nombre de familles d'Amance ou de la châtellenie, qui aspiraient
toutes à une reconnaissance sociale, certaines même étaient
titulaires de fiefs.
Plusieurs
d'entre eux revendiquaient des franchises qui avait été accordée à
leurs ancêtres en l'an 1519, quelques années plus tard pour
d'autres, par le duc Antoine.
Les
plus avides de reconnaissance sociale étaient peut-être les
Jacquot, qui ont occupé les fonctions de prévôt, receveur et
gruyer et qui faisaient peindre des armoiries à l'occasion des
funérailles de Nicolas Jacquot dit « le vieux prévôt ».
Ces armoiries étaient en fait probablement usurpées et empruntées
à la seigneurie de la Grange, autres arbalétriers qui avaient un
petit château à La Neuflotte (aujourd'hui Laneuvelotte10).
Comment
était née cette compagnie? On se souvient qu'il existait aux XIème
– XIIème siècles des « chevaliers du château ». Des
gentilshommes d'Amance sont également cités comme témoins de la
signature de traités dès le XIIème siècle. Une filiation directe
entre ces anciens chevaliers et les arbalétriers des XVème et
XVIème siècles est peu probable. Par contre, on peut au moins
constater une poursuite de la même vocation, et l'ambition maintenue
dans certaines familles de s'identifier à l'ancienne chevalerie. La
tradition de ces anciens chevaliers peut bien avoir nourri des
vocations d'arbalétriers11.
1
il s'agit peut-être de bagues de pouce, pièce servant à améliorer
la précision du tir
2
Lepage 1853 1er volume p. 25
3
Souhesmes
4
Lepage 1843 2ème partie p. 220
5
Morizet p. 114
6
Lepage 1843 2ème partie p. 220
7
Lepage 1843 2ème partie p. 77
8
Définition de conduits. Voir chapitre 4 : « La
seigneurie et la prévôté d'Amance » Les arbalétriers
sont cités dès les premiers comptes du receveur encore conservés,
ils y figurent régulièrement jusqu'en 1610
9
Dénombrements effectués par le receveur de la prévôté d'Amance
10
Souhesmes
11
Voir aussi chapitre 10 : « Les personnages qui ont
fait la ville d'Amance (ancien régime) »
mercredi 13 novembre 2013
Chapitre 5. La ville médiévale d'Amance. Une ville à la campagne. Annexe 4. Les résidents non taxables en 1664.
5.19 Annexe IV - Les résidents non taxables en 1664
La
ville d'Amance a longtemps abrité des résidents exemptés du
paiement de la taille et autres taxes. Comme ils ne sont pas
concernés par le rôle des conduits, on ne retrouve pas beaucoup
d'informations à leur sujet. Il en va d'ailleurs de même pour les
indigents, non recensés simplement parce qu'ils ne pouvaient pas
payer.
Le
rôle des conduits de 1664 est très instructif à leur sujet.
Parmi
les 14 affranchis figurent bien sûr des nobles: le receveur (à
cette époque François Seurot) et les deux filles de l'ancien prévôt
Brigeot. Parmi les fonctionnaires de la prévôté, le substitut (de
la Sainte-Croix) et le lieutenant du prévôt (Paul Collin). Viennent
ensuite des gardes : le sergent (Claude Villain), le portier de la
porte d'En haut et celui de la porte d'En bas. Figurent encore le
maître échevin, le maître d'école et la sage femme. Le plus
surprenant est le domestique du curé que son employeur avait du
favoriser.
Le
curé d'Amance, à cette date le R P Isidore, n’apparaît pas, ce
qui doit correspondre à une omission puisque le clergé échappait à
la taille. On pouvait s'attendre à trouver également le tabellion.
Sa fonction était peut-être alors vacante.
On
s'étonne aussi de l'absence du prévôt, mais l'explication doit se
trouver aussi dans la vacance du titre. On trouve en effet, en cette
même année à Laître-sous-Amance, un Claude Arnault, lieutenant de
prévôt exerçant la charge de prévôt d'Amance.
On
trouve aussi parmi les exemptés à Laître-sous-Amance, un sergent
de prévôt, et l'admodiateur auprès du prieuré de
Laître-sous-Amance (il s'agissait du fermier exploitant les terres
du prieuré, Tayot dit Desmoulin exempté parce que régisseur de
terres nobles).
Chapitre 7. Connaisssances et questions sur le château d'Amance. Annexe 1. Le conflit de 1218 et le siège du château.
7.14 Annexe I – informations sur le conflit de 1218 et le siège d'Amance
A
peine rattaché au duché, le château d'Amance fut le théâtre du
dénouement dès 1218 d'un conflit de dimension régionale. La ville
de Rosheim en Alsace1,
avait été donnée en gage par l'empereur d'Allemagne à Ferry II,
père de Thierry. L'empereur l'avait ensuite réoccupée.
Le
duc Thibaut Ier qui avait épousé la fille du comte de Dabo seigneur
de Rosheim en 1214, s'en considérait l'héritier. Profitant de
l'absence de l'empereur d'Allemagne, occupé en Italie, il reprit
possession par la force, au début de l'année 1218, des terres de
son beau-père. L'affaire tourna mal et en représailles aux
exactions des troupes lorraines en Alsace et de la rébellion du duc,
l'empereur Frédéric II vint lui même pourchasser ce qui restait
des troupes engagées par Thibaut Ier. Ce dernier fut contraint de se
réfugier dans son château d'Amance. Georges Poull situe cet épisode
à fin avril 12182.
Le
duc Thibaut Ier s'était aussi impliqué dans la Guerre de Succession
de Champagne où il avait pris le parti de Errard de Brienne contre
la comtesse de Champagne.
Celle-ci
se montre donc empressée, avec son allié le comte de Bar, de
répondre à l'invitation de l'empereur à se joindre au siège
d'Amance. Nancy, la capitale ducale, est prise au passage et pillée
en avril 1218. Les troupes champenoises et barroises passent la nuit
dans Nancy et l'incendient en la quittant au matin3.
Isolé,
Thibault veut rechercher à son tour des alliés, en vain. Dom Calmet
précise dans son histoire de la Lorraine: « a la vue du danger,
Thibaut envoya inutilement implorer le secours de ses amis, personne
ne se remua pour le secourir, plusieurs même de ceux qui auraient du
se déclarer pour lui, tant de ses états que des étrangers,
joignirent leurs forces à celles du roi (le roi des romains
c'est à dire l'empereur), et conspirèrent à ruiner son pays.
Dans
une telle extrémité, ceux qui étaient auprès de lui, lui
conseillèrent de recourir à la clémence du roi. Il le fit, alla se
jeter à ses pieds, en suppliant et sans armes. Frédéric le reçut
et lui promit son pardon. Mais il lui dit qu'il lui en couteroit
quelque chose.
Il
le retint prisonnier le mena avec lui en Allemagne. Etc...
Il
(Thibaut) donna ses lettres sur lesquelles il renonçoit à tous
les engagements qu'il pouvoit avoir pris avec tous les sujets et
vassaux de la comtesse de Champagne, les quittoit de leur serment, et
des paroles qu'ils lui avoient donné à l'occasion de la guerre
qu'Errard de Brienne faisoit.. etc..
C'est
ce que porte l'écrit scellé de son sceau, passé en référence du
roi des romains, à Amance, le vendredi d'avant la pentecôte, au
mois de juin 1218.
La
comtesse de Champagne exigea de plus qu'il reconnut par acte
authentique, qu'il étoit homme lige du comte de Champagne pour
certaines terres qu'il tenoit de lui dans ce comté (la Champagne)
etc..
L'affaire
se conclut donc par le traité d'Amance, du 1er juin 1218 par lequel
le duc Thibault promet d'abandonner son soutien à Errard de Brienne
dans la guerre de succession de Champagne, et abandonne à la
comtesse, sa suzeraineté sur certaines terres6.
Il n'y aurait finalement pas eu de bataille pour le
château d'Amance, et le siège aurait été d'assez courte durée.
Thibaut
Ier fut ensuite emmené captif par l'empereur avec quatre chevaliers
de son entourage.
Il
mourut deux ans plus tard dans des circonstances douteuses qui
laissèrent planer un soupçon d'empoisonnement.
Il
s'agit là de la version de Dom Calmet suivi dans sa lecture des
faits par d'autres historiens, dont Christian Pfister, Georges Poull,
Gérard Giuliato...
Le
château a-t-il été détruit ou endommagé en 1218 ?
Henri
Lepage reprend les grandes lignes de ce récit, mais s'appuie sur une
« chronique de Errard » pour avancer d'autres faits. Il
situe tout d'abord l’événement au 25 juin 1218, ce qui contredit
la date retenue pour la signature du traité d'Amance. Selon son
exposé, le duc assiégé se serait défendu vaillamment, et n'aurait
accepté que des conditions honorables. Le château aurait néanmoins
été pris d'assaut, la garnison passée au fil de l'épée et le duc
enfermé dans la tour qui prit son nom. Il n'en fut libéré qu'après
avoir accepté la suzeraineté de la comtesse de Champagne7.
Poursuivant
la même idée, Henri Lepage imagine, mais sans pouvoir vérifier son
hypothèse, que le château a dû être détruit en partie ou tout au
moins considérablement endommagé. Cette question n'est pas
secondaire car la version de Henri Lepage conduirait à une vision
notablement différente de l'histoire de l'édifice.
Il
est difficile d'adhérer à cette thèse qui contredirait les règles
de la guerre de l'époque médiévale.
Les
codes de la guerre, importants en période de chevalerie, voulaient
que la garnison qui avait négocié sa reddition soit préservée.
Par contre en cas de résistance prolongée, l'assaillant pouvait
décréter le combat « sans merci » ce qui entraînait le sac
de la ville ou du château assiégé.
Thibaut
Ier s'étant constitué prisonnier et ayant imploré le pardon de
l'empereur, le château et sa garnison devraient avoir été
épargnés.
Il
n'est pas totalement exclu que l'empereur ait décidé de punir les
troupes lorraines pour les exactions commises pendant la campagne de
Rosheim et décidé des peines capitales, mais dans ce cas pourquoi
aurait-il aussi emmené 4 chevaliers en otage avec le duc au lieu de
les faire exécuter également8
?
1
Rosheim est une ville très ancienne proche d'Obernai
2
Poull p. 39
3
Picard et Pfister tome I p. 121,122. Dom Calmet Notice colonnes 7 à
11
4
Dom Calmet Histoire tome 2 p. 10
5
Cette version est inspirée de la chronique de Richer de Senones. Le
passage de cette chronique en version originale et sa traduction en
langage moderne sont rapportés dans l'article de Hubert Collin.
6
Dom Calmet Histoire tome 3 pages 9-10
7
Lepage 1843 2ème partie p. 14
8
E Grille de Beuzelin situe cet épisode en 1205, date manifestement
erronée.
Chapitre 7. Connaisssances et questions sur le château d'Amance. Annexe 2. Acte de donation du château en 1616
7.15 Annexe II: acte de donation du château de 1616
L'acte
de donation du château d'Amance par le duc Henry II à Didier
Dattel, son conseiller d'Etat, a fait l'objet d'une lettre patente
datée du 10 février 16161.
Le
texte nous renseigne sur l'état du château et sur les relations
entre le duc Henry II et la famille Dattel, sujet qui sera développé
au chapitre 10 « Les personnages qui ont fait la ville
d'Amance ».
Nous
en rapportons les passages les plus pertinents:
« Henry....duc
de Lorraine... reçue avons la supplication qui nous a été
présentée par notre très cher et féal conseiller d'Etat, Didier
Dattel, contenante que comme par le décès de feu son père, vivant
notre gruyer et receveur à Amance, lui soient obvenus quelques biens
et héritages au ban d'illec et lieux voisins, sans toutefois il soit
y pourvu d'aucune maison pour la retraite de lui et des siens, et que
l'altesse de feu notre honoré seigneur et père, y ayant depuis
plusieurs années en çà, acquesté le chasteau qui souloit
appartenir au sieur comte Ottho... ledict chasteau seroit demeuré
inhabité depuis lors et tellement détérioré quil serait dutout
impossible de pouvoir y habiter nestoit qu'on y emploie sommes fort
notables de deniers pour le réparer ainsy quil nous serait apparu
par la visite quen esté faiste par la commission de
nos...conseillers les... surintendant de nos finances président et
gens des comptes de Lorraine.... Pour la recompense du bon et
laborieux service que depuis quinze ans il 2
a rendu à feu messire et pere et à nous....nous a pleust... lui
donner...ledit chasteau et colline sur lequel il est basty et à ses
descendants en ligne masculine...pour en jouir à titre... d'usage et
habitation et qu'en considération
de la grande despense quil luy conviendrait employer aux reparations
dudit chasteau...et affin qu'il et ses hoirs [ note.. ] se puissent
ressentir de notre gratiffication sans qu'elle leur soit par trop
onéreuse, il nous pleut luy pouvoir de quelques autres moyens pour
le pouvoir entretenir et aussi luy promettre de prendre le marnage et
bois necessaire a l'entretement d'icelui en bois de notre gruerie
dudit Amance, et aussi à charge et condition que les grains que
notre domaine et recepte dudit Amance qui ont accoustumé d'y estre
prins et delivrés, y seront logés en grenier commode...
le
tout sans prejudice.. au titre...de capitaine a dit3
dudit chasteau que...nous avons octroyé a....Andre Brigeot prevost
moderne dudict Amance... advenant le deces dudict Brigeot le titre de
capitaine a vie...à cause état du chasteau retourne audict
Dattel...Voulons aussy... qu'attendu que tours et murailles d'iceluy
chasteau sont... fors vielle et caduques pour avoir été for
longtemps este negligees, s'il arrivoit par quel accident que ce
soit, comme toutes choses prennent fin, que lesdictes tours et
murailles qui font l'enceinte dudict chasteau ou partie d'icelle
viennent à tumber en ruyne icelui Dattel ny ses dictz hoirs ne
soient ou puissent être contrainctz a la reparation d'icelles,
n'estant nostre volonté et intention que cestre nostre gratification
luy puisse tourner à ruine ny aux siens. »
Citation
du texte reproduit par Henri Lepage dans la communication « Le
château d'Amance » – Mémoires de la Société Royale des
Sciences, lettres et Arts de Nancy – 1850 - 1851 p. 126.
1
Lettre patente du duc Henri II ADMM B87 fo 60-63
2
Il s'agit de Didier Dattel
3
lire à vie ?
mardi 12 novembre 2013
Chapitre 7. Connaisssances et questions sur le château d'Amance. Annexe 3. Cérémonie du port de la bannière aux armes de Bioncourt à la ville d'Amance
7.16 Annexe III. Cérémonie du port de la bannière aux armes de Bioncourt à la ville d'Amance
Le
texte suivant est daté de 1472.
«
Description de la cérémonie du port de la bannière aux armes de
Bioncourt à la ville d'Amance, par les seigneurs dudit Bioncourt,
pour signe et protestation de leur part de servir nos seigneurs les
ducs de Lorraine; de laquelle bannière les seigneurs de Bioncourt
nomment et créent le lieutenant porte enseigne, ayant à cette
occasion lesdits seigneurs plusieurs droits magnifiques expliqués
ici (en résumé).
«
cet instrument a été donné et expédié en grosse à Jean de
Germanges, seigneur de Bioncourt, lorsqu'il a porté cette bannière
en juin 1472. Les droits du seigneur de Bioncourt sont: d'élire un
bannerot porte enseigne pour porter la bannière aux armes de la
baronnie de Bioncourt dans les cérémonies, et notamment à celle
d'Amance; le seigneur, à cette cérémonie, porte la bannière,
armé, jusqu'au Grand Mont, près d'Amance. Le prévôt et les sujets
de la prévôté d'Amance viennent au devant de lui en armes et
accompagnent le seigneur jusqu'à la porte de l'église. Là le
seigneur fait ses serments de bien servir S.A.R, la bannière à la
main. -- Puis le prévôt promet à son tour de bien servir et
protéger le seigneur de Bioncourt. -- Chaque nouveau seigneur de
Bioncourt fait une nouvelle bannière, et le prévôt après la
cérémonie reprend la vielle bannière. -- il est accordé 12
arbalétriers d'Amance au seigneur de Bioncourt s'il le demande: ils
sont changés de 8 jours en 8 jours à ses dépens. -- On ne peut
porter la dite bannière sur les terres du duc ni à son détriment.
-- Si le Souverain va en campagne, le seigneur et ses sujets doivent
le suivre avec la bannière et garder son logis. -- Il est du au
seigneur, sur les fournitures de pain et de vin en campagne
militaire, un char de pain et un char de vin. Le logis du seigneur
est près de celui du Duc. Si le Duc va à l'assaut,le seigneur le
suit et ne peut reculer que si le Duc recule; le Duc lui doit une
robe de livrée. -- Et si le seigneur est fait prisonnier, le
Souverain lui doit une indemnité de ses pertes. -- Juin 1472
Reproduit
par Léon Germain – journal de la Société d'archéologie et du
Comité du Musée lorrain – année 1897 p. 271
Chapitre supplémentaire : Deux familles à travers trois siècles (familles Joly et Gauchenot)
Deux familles à travers trois siècles (familles Joly et Gauchenot)
Nous avons choisi de suivre deux familles d'Amance
à travers les siècles. Les raisons du choix sont les suivantes :
Les plus anciens se souviennent de plusieurs
Gauchenot, sans forcément connaître les liens entre Auguste le
sonneur de cloche, Anatole le dernier distillateur, Liliane qui fut
longtemps secrétaire de mairie, Camille et André, le dernier
Gauchenot vivant à Amance.
Il n'y a plus de Joly, mais de nombreuses familles
d'Amance ont des ancêtres Joly, et plusieurs membres de cette
famille ont joué un rôle important dans l'histoire de la commune.
Toutes ces données sont extraites de la base de
données généalogiques de François Munier, constituée à partir
des relevés aux archives municipales et départementales.
22.1 Les Gauchenot
Le premier Gauchenot connu est Joseph (1719-1757),
régent d'école à Amance. Il est le fils de Nicolas et Élisabeth
Jacquot, de Bouxières-aux-Chênes. Six enfants sont nés de son
mariage avec Élisabeth Bouton. Nous connaissons la descendance de
trois d'entre eux. L'aîné, François (1748-1818), qui officia
également comme régent d'école à Amance, épousa successivement
Catherine Collin, fille de Charles et Marie Thomas (branche 1),
Jeanne Munier1
(branche 2) et Françoise Bernel (pas d'enfants). La fille Agathe
(1750-1827) épousa Joseph Didelot, maire en 1793, (branche 3). Le
cadet, Joseph (1753-1819) épousa Marie Anne Reine Joly, fille de
Claude Charles et Marie Hussenot (branche 4).
22.1.1 Branche 1: Gauchenot-Collin
Leur fille, Suzanne Gauchenot (1774-1852), épousa
Jean Palot. Parmi les descendant, outre des familles Palot et
Jattiot, on note une arrière-petite-fille, Marie-Honorine-Victorine
Palot (1849-1905) qui épousa Sigisbert Martin. Leur fils, Marie
Jules Victorin Martin (1880-1960), fut le dernier forgeron d'Amance
et le grand-père de Thérèse Walines, femme de Claude Kirsch, qui
débuta sa carrière d'instituteur à Amance et s'installa ensuite
dans le village. Grand collectionneur, Claude Kirsch est décédé en
2010.
22.1.2 Branche 2 Gauchenot-Munier
Ils eurent neuf enfants, dont sept morts avant
d'avoir atteint l'âge adulte.
Françoise Adélaïde (1793-1834) épousa Pierre
Louis Didelot. Pas de descendance à Amance.
François Nicolas (1788-1843) épousa Catherine
Collin.
Ces derniers eurent six enfants, dont :
Jean Julien (1823-1905) qui épousa Rosalie
Marchal (branche 2a)
Charles Laurent (1825-1900) qui épousa Marie
Saint-Mihiel (branche 2b)
Charles Anselme (né en 1829) qui épousa Rosalie
Léonard (branche 2c)
22.1.2.1 Branche 2a Gauchenot-Marchal.
Ils eurent neuf enfants. Le second, Charles
(1853-1934) est le père de Charles Anatole2
(1884-1961), dit « le Totole », dernier distillateur d'Amance et de
Paul Adrien (1889-1914) , tué à Morhange. Le cadet, Jules Louis
Gauchenot (1869-1927), épousa en 1904 Marie Masson (1877-1970). Ce
sont les parents de Camille (1904-1988) et Marie (1908-2004), épouse
d'André Romain3.
22.1.2.2 Branche 2b Gauchenot-Saint-Mihiel
Ils
eurent huit enfants, dont quatre morts en bas-âge. Les quatre autres
sont :
1. Nicolas Charles Léon (1851-1924) épousa Marie Antoinette Joséphine Zélia Palot. Ce sont les grands-parents de Julien Louis Lucien Gauchenot (1912-1982), père de Liliane, épouse de Jean-Claude Marchand. Ils sont aussi les parents de Léon Jules, tué le 18/05/1917 à Saint-Hilaire-au-Temple, en Champagne.
2 .Charles Auguste (1866-1940) épousa Marie-Mathilde Martin. Ce sont les parents de
a) Auguste Charles (1895-1969), dernier sonneur de cloches d'Amance4.
b) Henri Marie (1897-1968), qui épousa Louise Camille Martin. Leur fille Élise, épousa en secondes noces en 1968 Pierre Paul Marie, policier à Nancy pendant l'occupation allemande qui reçu la distinction de « Juste parmi les Nations » pour avoir, avec ses camarades, sauvé de nombreux Juifs5.
c) Fernand Adrien (1898-1967). De son mariage avec Henriette Thirion, fille de Charles6, est né un fils : André.
d) Lucie Marie, née en 1900, épousa Louis Reggiori. Leur fille Suzanne épousa Charles Lemoine.
3. Marie Honorine (née en 1868) qui épousa Eugène Saint-Mihiel
4. Marie-Joséphine (1872-1953) qui épousa Joseph François Xavier Joly. Ce sont les parents de Jeanne (1912-2005), épouse de Georges Vantillard.
22.1.2.3 Branche 2c Gauchenot-Léonard
Ils
eurent quatre enfants.
22.1.3 Branche 3 Didelot Gauchenot
Ils eurent six enfants, dont :
Catherine (1778-1859) qui épousa François Hanné.
Ce sont les parents de Pierre Hanné, maçon, qui installa les nouvelles auges de la fontaine de la Grand'Halle7, et les arrière-grands-parents de Jules Ernest Hanné (né en 1879) qui eut quatre enfants de son mariage avec Marie-Élise Boulay dont : Pierre (1912-1986), Madeleine, épouse de Maurice Drouot, Roger, époux de Andrée Perrin.
Suzanne (1790-1849), qui épousa Jean Fauvel. Une
fille, Catherine (1825-1901), épousa Antoine Henriot. Ce sont les
arrière-grands-parents de Paulette Charton, épouse Reynier.
22.1.4 Branche 4 Gauchenot-Joly
Ils eurent sept enfants, dont Jean (An III -1860)
qui épousa Marie Charlotte Venel. Ce sont les arrière-grands-parents
de Marie Zélie Émilie (1873-1967), épouse de Stanislas Léon
Bernel et sa sœur Marie Philomène Constance (1897-1975), épouse de
François Joseph Gabriel Carel.
La première est l'arrière-grand-mère de
l'organiste Yohann Vexo8
et la seconde de Gérard et Catherine Tisserant et de Nicole Carel,
épouse Brunck.
Autres enfants: Charles (1791-1866) et Jean (né
en 1794), titulaires de la médaille de Sainte-Hélène,
décernée par Napoléon III pour honorer les
survivants des guerres de la Révolution et de l'Empire.
Vendanges
à Boutangrogne.
On reconnaît, de gauche à droite : Marie
Gauchenot épouse Romain, Pierre Hanné (avec le tendelin), Camille
Gauchenot (?), Hélène Fourchet, Marie Masson épouse Gauchenot,
Madeleine Mathis et Henri Guillaume. Le petite fille qui porte le
chien est peut-être Andrée Romain..
22.2 Les Joly
Le premier fut Charles François (1678-1761),
originaire de Champenoux, qui épousa en 1710 Françoise Marsilly
(1691-1761) d'Amance. Les parents de celle-ci étaient nés à
Saillant (Puy-de-Dôme) et étaient venus s'installer à Amance. Le
père était scieur de long. Ils eurent dix enfants, dont six se
marièrent et eurent des enfants.
a) Jean François (1711-1788) épousa Marguerite
Lorrain (branche 1) puis Catherine Motat.
b) Nicolas (né en 1713) qui épousa Thérèse
Querquin (ou Quierquin), descendance à Bouxières-aux-Chênes.
c) Jean François (1715-1749) qui épousa Barbe
Querquin (sœur de Thérèse). Branche 2.
d) Claude Charles (1724-1793) qui épousa
successivement en 1747 Catherine Hussenot, de Dommartemont (branche
3) puis en 1758 Françoise Jadelot.
e) François Xavier Joly (1727-1794) qui épousa
Élisabeth Josse, de Bouxières-aux-Dames (branche 4)
f) Françoise Joly (1732-1803) qui épousa Nicolas
Dupays (3 enfants) et Christophe Poirot.
Les frères Joly étaient charpentiers ou
vignerons. On les rencontre en de nombreuses circonstances de la vie
locale à la fin du XVIIIème et début du XIXème. Des Joly ont
occupé des fonctions de maire ou syndic de la communauté d'Amance
avant la Révolution, puis de maire du Conseil général de la
commune d'Amance ensuite. Jean Claude Joly (branche 3) fut suspendu
de la fonction de maire par arrêté préfectoral en 1806, pour avoir
abattu à son profit dans les bois communaux, un arbre " vieille
écorce , essence de chêne". Son adjoint, Louis Gaspard
Collenot lui succéda.
22.2.1 Branche 1 Joly-Lorrain
Le troisième des quatre enfants, Jean François
(1748-1822), épousa en 1768 Françoise Claude, dont il eut douze
enfants : dont Jean François (1769-1840) qui épousa Marie-Thérèse
Marchal et Nicolas (né en 1774) qui épousa Marguerite Claude.
Du mariage entre Jean-François et Marie-Thérèse
Marchal (1795) sont nés huit enfants, dont :
Jean-François (1796-1874) qui épousa Marie Anne
Christophe, d'Étreval (branche 1a)
Nicolas Jean Baptiste (1799-1872), qui épouse
Marguerite Sophie Collin (branche 1b)
Jean Baptiste Julien (1813-1899) qui épousa
Françoise Joséphine Boulin
22.2.1.1 Branche 1a Joly-Christophe
Ils eurent six enfants, dont :
Hubert François (1830-1909) qui épousa Marie
Catherine Joséphine Céleste ANDRÉ. Ce sont les grands-parents de
Marie Blanpied (1891-1982) et Jeanne Joly (1912-2005), épouse de
Georges vantillard.
Jean François Constant (1833-1924), père d'Emma
Joly (1874-1944)
Françoise Joséphine (1837-1914), qui épousa
Antoine Fevre. Ce sont les grands-parents de Marie Fevre, épouse
d'André Caligara.
Héloïse Joly (1845-1906), seconde femme de Paul
François Convard, instituteur à Amance. Leurs quatre enfants sont
morts en bas-âge.
22.2.1.2 Branche 1b Joly-Collin
La dernière des cinq enfants, Sophie Euphrasie
(1842-1870), épousa en 1867 Paul François Convard. Leur fils Paul
Nicolas (1868-1914), également instituteur à Amance, épousa en
1900 Henriette Raison. Ce sont les parents de Paul, Henri, Colette,
Paulette et Annie Convard.
22.2.1.3 Branche 1c Joly-Boulin
Leur fils Léon Joseph, né en 1847, épousa en
1872 Virginie Valérie Bailly. Ce sont les grands-parents de Julien
Bernel (né en1905, distillateur à Laître-sous-Amance, grand-père
de Johann VEXO, organiste), Marie Carel (1906-1982), épouse d'Edmond
Tisserant, Constant Carel (1909-1977), époux de Madeleine VINOT.
22.2.2 Branche 2 Joly-Querquin
Le couple s'installa à Bouxières-aux-Chênes
(familles Thouvenin, Baraban, Gérard). Quatre génération plus
tard, Cécile Julienne Gérard (1855-1939) épouse Félix Raison, de
Laître-sous-Amance. Ce sont les parents d'Euphrasie Raison, épouse
de Charles Munier.
22.2.3 Branche 3 Joly-Hussenot
Ils eurent huit enfants, dont
- Jean Claude (1748-1813) évoqué ci-dessus
- François Xavier (1751-1815), qui épousa Marie
Lahaxe. Ils eurent six enfants, dont Vincent (1785-1869) qui épousa
Marguerite Joly (Branche 3a) puis Françoise Royer, et Marie
Marguerite (1790-1858), qui épousa en 1814 Nicolas Pierrot (Branche
3b).
- Claude (1760-1811) qui épousa en 1784 Marie
Palot (branche 3c).
22.2.3.1 Branche 3a Joly-Joly
Ils eurent deux enfants, François Alexis et
Jean-Baptiste Joseph (1812-1894).
La fille de François Alexis (né en 1810), Honorine Catherine (1845-1925) épousa Octavie9 Bouillon. Ces derniers sont les grands-parents de Lucie Bouillon (née en 1911, décédée en 2011) et de sa cousine germaine Noëlle (1912-1971).
Jean-Baptiste Joseph est l'arrière-grand-père de
Paulette Houot (née en 1909), femme d'Henri Convard.
22.2.3.2 Branche 3b Pierrot-Joly
Une fille, Rosalie (1919-1902) épousa en 1841
Nicolas Martin Raison. Ils eurent six enfants, dont :
Onésime Nicolas (1845-1924), époux d'Augustine Henriette Thouvenin. Leur fille Henriette épousa en 1900 Paul Nicolas Convard (1868-1914) (voir branche 1b)
Eulalie (1846-1922) épouse en 1873 Laurent Munier, fils d'un agriculteur à Montenoy, lui-même agriculteur à Fleurfontaine. Ancêtre des familles Munier d'Amance.
Un fils de Laurent, Charles épousa sa cousine germaine Euphrasie Raison, fille de Félix et Julienne Gérard10. Son frère Louis s'installa à Houdemont. Une sœur, Marie Charlotte Euphrasie, épousa Pierre Scheffer. Ce sont les grands-parents d'André et Pierre Barroyer.
Félix (1851-1939) épouse en 1880 Julienne Gérard (branche 2)
Euphrasie (1854-1942) épouse en 1878 Charles Munier (frère de Laurent). Ils sont les ancêtres des familles Munier d'Ajoncourt et Arraye-et-Han.
22.2.3.3 Branche 3c Joly-Palot
Leur petite-fille Marie-Justine, épouse en 1843
François Nicolas Gauchenot.
22.2.4 Branche 4 Joly-Josse
Le troisième des huit enfants, Antoine Siméon
Stylite (1762-1798), épousa en 1787 Catherine Thérèse Gabriel.
Ils eurent cinq enfants, dont :
Marguerite (1787-1814) qui épousa en 1809 Vincent
Joly (branche 3a).
Madeleine (1789-1876) qui épousa en 1812 François
Marchal.
Ils eurent huit enfants, dont :
Catherine Marchal, née en 1813, qui épousa en
1834 François Joseph Venel (branche 4a)
Rosalie Marchal (1827-1900) qui épouse en 1851
Jean Julien Gauchenot (branche 2a de la famille Gauchenot)
Marie-Thérèse (1795-1823) qui épouse en seconde
noces en 1817 Dominique Sigisbert Vivenot (branche 4b)
Le dernier des huit enfants, Jean-Baptiste Joseph
(né en 1775) fut officier de santé.
22.2.4.1 Branche 4a Marchal-Venel
Ce sont les grands-parents du général Paul
Venel11.
22.2.4.2 Branche 4b Joly-Vivenot
Leur arrière-petite-fille, Marie Élise Boulay
(1889-1977), épouse Jules Ernest Hanné. Leurs enfants sont Pierre
(1912-1986), Madeleine, épouse Drouot et Roger (1927-1992).
22.3 Conclusion.
On constate que deux foyers ont été au départ
de deux lignées auxquelles se rattachent de nombreuses personnes que
nous avons connues ou que nous connaissons encore. D'autres part les
descendants de ces familles ont au fil des générations contracté
entre eux d'autres unions, de telle sorte qu'au lieu de diverger, ces
lignées se sont recombinées pour constituer des maillages.
On pourrait encore évoquer à ce sujet les
familles Palot, Gesnelle (Gesnel), Bernel, Rouyer (Royer)...et leur
descendance.
Finalement jusqu'au milieu du XXème siècle, plus
de la moitié des familles pouvaient se rattacher à un ancêtre
commun au moins, et se reconnaissaient dans un noyau des "
anciennes familles du village ". C'était à la fois un facteur
de cohésion parfois teintée de conservatisme. Le brassage de populations qui a
marqué le village depuis quelques décennies a quelque peu gommé
cette caractéristique
1
Famille d'Essey-lès-Nancy, dont des descendants s'installeront à
Amance.
2
Voir chapitre 23 : « Les plus anciens se souviennent
de quelques figures »
3
Il fut longtemps adjoint au maire et son rôle est évoqué au
chapitre 16 « A la recherche de l'eau »
4
Voir chapitre 23 : « Les plus anciens se souviennent
de quelques figures »
5
Voir notamment le téléfilm « Le temps de la désobéissance »
de Patrick Volson, qui a été diffusé sur France 2 en 2006.
http://desobeissance.free.fr/
Consulté le 27 février 2012
6
Charles Thirion est évoqué au chapitre 23 : « Les
plus anciens se souviennent de quelques figures ».
7
Voir chapitre 16 « A la recherche de l'eau »
8
Nommé en 2004 organiste de chœur à la cathédrale Notre-Dame de
Paris.
9
Il s'agit d'un garçon, l'employé d'état-civil a sans doute fait
une erreur en inscrivant le prénom !
10
Cousine germaine du bienheureux Joseph Gérard, patron de l'actuelle
paroisse.
11
Voir chapitre 21 : « Personnages marquants du village
d'Amance »
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